Cliquez ici pour retourner au site web du cours

2016/03/14

Chen Ming, "On Confucianism as a Civil Religion"

Billet de Maxime Legacé

Chen Ming, "On Confucianism as a Civil Religion and its Significance for Contemporary China,"  Chinese Contemporary Thought 44.2 (winter 2012-13): 76-83.  Texte original publié en 2009.

L’auteur de ce texte, Chen Ming, est professeur au département de philosophie de l’Université Capital Norman à Beijing.

Dans cet article, Chen Ming nous explique sa vision contemporaine du rôle qu’aurait le confucianisme comme religion d’État. Il commence par présenter le débat sur le sujet dans lequel deux visions s’opposent. La première vision défendue par Jiang Qing et Kang Xiaoguang veut le rétablissement du confucianisme comme religion d’État en Chine pour rétablir le lien entre la religion et la population. La deuxième vision amenée par He Guanghu et Tang Wenming veut que le confucianisme soit retiré du cercle politique. Le but est que le confucianisme devienne une religion personnelle que chacun pratique en privé. L’auteur donne son soutien à la première vision. La raison qu’il énonce est que c’est au moment où le confucianisme deviendrait la religion d’État que celle-ci pourrait remplir sa fonction de supporter la Chine moderne dans sa fondation sacrée et cimentée la population autour d’une idéologie.
Par la suite, il évoque ce qu’est une religion d’État selon lui. Il met de côté rapidement la notion d’une religion appliquée rigoureusement par une structure étatique. Il voit plutôt la notion de religion étatique comme la fondation morale et sociale de la société. Sans oublier le fait que cela donne des valeurs à respecter au niveau politique que la population défendrait si le monde politique vient à l’encontre de ces valeurs.

Chen Ming continue en évoquant le rôle du confucianisme dans l’histoire chinois. Il voit ce modèle comme l’exemple parfait pour une religion d’État en particulier pour les valeurs sociales qui y sont associées. De plus, les valeurs confucéennes ne sont pas diffusées comme les autres religions occidentales avec un prêtre ou autres, mais bien à travers le monde politique, scolaire et familial. Il pense même que le confucianisme moderne pourrait devenir plus républicain avec le temps. Cependant, il voit bien que la place du confucianisme est moins grande aujourd’hui. Par contre, il énonce le fait que la religion confucéenne est toujours vivante chez la population chinoise parce qu’elle fait partie du folklore de son histoire. Pour Chen Ming, le confucianisme doit être intégré en douceur comme religion d’État pour que l’opération fonctionne et non forcé.
L’auteur termine son argumentaire en montrant l’urgence d’agir selon lui pour deux raisons. La première raison est que le confucianisme doit venir remplacer les idéologies de la démocratie libérale et du marxiste qui ont tout simplement échouées. Le remplacement de ces idéologies est une bonne chose autant pour le monde politique que la population. La deuxième raison est qu’avec toutes les transformations que la Chine a subies durant les dernières années, elle doit se trouver une fondation solide pour son système politique.
Pour conclure, Chen Ming mentionne qu’il est important que le confucianisme suive la modernité et non pas qui s’y oppose pour assurer sa place dans la population chinoise. Il s’agit tout simplement d’un moyen pour faire le pont entre les traditions du passé au monde moderne. Il finit en soulignant que la demande en Chine pour une religion d’État est présente et même urgente.

No comments:

Post a Comment

Note: Only a member of this blog may post a comment.