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2016/03/29

Beijing Consensus or Washington Consensus

Billet de Patrick Wiley

Yao Yang est un professeur et le directeur du China Center for Economic Research et le recteur du National School of Development à l’Université de Pékin. Il a notamment étudié à l’Université de Wisconsin-Madison, obtenant son Ph.D en Agriculture et économie appliqué en 1996.  Il se spécialise aujourd’hui sur des sujets reliés au développement et à la transition économique en Chine. Il est aussi l’éditeur du journal China Economic Quartely et a publié de nombreux articles dans d’autres revues/journaux scientifiques. Sa crédibilité réside entre autre dans le fait qu’il a remporté le Sun Yefang Economics Award en 2009, le plus haut honneur dans le domaine de l’économie en Chine.
« Beijing Consensus or Washington Consensus, What Explains China’s Economic Success? » est essentiellement une glorification du système économique chinois, ou le Beijing Concensus (BC).  Ce système, selon Joshua Ramo, est basé sur trois principes : « institutional innovation, equitable and sustainable developement, and self-determination ». Yao Yang stipule que la Chine a évolué depuis l’ère totalitaire et a adopté certaines caractéristiques du modèle américain, basé sur « prudent fiscal policy, economic openness, privatization, market liberalization, and the protection of private property » (p. 28), selon les dires de John Williamson On pourrait donc penser que la Chine n’est donc qu’un autre cas de cette expansion de l’empire américain.  Au contraire, Yang nous dit que la Chine s’est approprié le modèle américain, ou le Washington Concensus (WC), afin de l’intégrer à la réalité chinoise une étape à la fois.

L’expérience du WC s’est soldée en un succès pour la Chine, qui a d’ailleurs servi de modèle pour d’autres pays en développement.  Yang aborde trois changements principaux pour expliquer ce succès.  Premièrement, il stipule que l’efficacité institutionnelle a été plus bénéfique pour la Chine que la pureté institutionnelle d’autrefois.  « Institutions are effective only if they provide the right incentives to align the personal interests of economic and social agents with the interests of society at large » (p. 28).  En somme, Yang nous révèle que les institutions doivent être adaptées aux réalités socioéconomiques, plutôt que les réalités socioéconomiques façonnées selon les institutions idéologiques.  L’auteur nous cite l’exemple des Township and Village Entreprises (TVE), qui sont « nominally owned by local governments but in effect managed by private entrepreneurs » (p. 29). Dans ce cas, ces entreprises restent des propriétés gouvernementales, mais la gestion privée assure qu’elles soient adaptées aux réalités.
Deuxièmement, il aborde la motivation des agents gouvernementaux à agir. Autrefois, ces agents étaient jugés quant à leur habilité à suivre certaines règles strictes, sans quoi ils étaient punis.  Yang dit qu’actuellement, ce sont les « positive incentives » (p. 29) qui prévalent sur les négatives.  Par exemple, les salaires des agents gouvernementaux sont plus élevés dans les régions mieux développées que dans les régions plus défavorisées.  Cela crée donc une motivation à agir davantage.
Troisièmement, Yang dit que la Chine est plus immunisée contre les intérêts spécifiques des différentes classes et groupes sociaux. « Because Chinese society has been relatively equal, the government faces less pressure from powerful interest groups » (p. 30).  Sans en dire plus à propos de ce propos, Yang conclue en évoquant le pragmatisme que la Chine a adopté pour appliquer à sa façon le Washington Concensus.

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