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2016/02/01

The Mao Regime

Billet de Patrick Wiley

Theodore DeBary, et.al., Sources of Chinese Tradition, vol. 2, "The Mao Régime"

William Theodore de Bary est un sinologue américain né en 1919.  Il s’est intéressé au néo-confucianisme et à la littérature chinoise.  Ayant étudié et enseigné à l’Université Columbia, il a joui tout au long de sa carrière d’une grande réputation et d’une grande crédibilité en tant qu’historien pionnier des études néo-confucéennes.  Avec plus d’une trentaine d’œuvres à son actif, dont Sources of Chinese History, vol. 2, il a éclairci plusieurs aspects de l’histoire chinoise.

Dans "The Mao Régime", de Bary s’est demandé comment la révolution a failli échouer dès le début, pour éventuellement connaître du succès.  Pour ce faire, il a réuni des témoignages et des écrits de membres de plusieurs classes sociales en Chine.  L’article est divisé en quatre sections : 1- « Establishment of the People’s Republic », 2- « Changes in Mid-Course », 3- « Intellectual Opinions from The Hundred Flowers Period » et 4- « The Cultural Revolution ». De Bary a suivi une trame chronologique, chaque section étant une synthèse d’une des phases de la révolution. La première section traite des origines soviétiques de la révolution maoiste. La deuxième traite des premiers pas de la révolution.  La troisième traite de la réaction populaire.  Finalement, la quatrième traite de la révolution culturelle restrictive.  De Bary a réuni des sources primaires, précédées par sa propre vulgarisation de la situation. Ces sources sont entre autres des discours officiels (souvent de Mao), des témoignages populaires (dans la section 3), des rapports officiels (ex. « Report on the First Five-Year Plan for Development of the National Economy of the People’s Republic of China in 1953-1957, July 5 and 6, 1955 ») et des lettres.

Chaque section donne des indices quant à la progression de la révolution et à la question que l’auteur s’est posé au début, c’est-à-dire, comment la révolution a-t-elle chuté, pour ensuite se relever et connaître du succès.  De Bary a inclus des œuvres qui mettent en valeur l’admiration des Chinois pour Staline. L’adoption du modèle soviétique dès 1950 est, selon moi, une des raisons de la chute rapide de la révolution au début.  Premièrement, la réalité industrielle était très différente en Chine et en URSS.  L’URSS avait complété sa révolution industrielle, alors que la Chine n’était pas au même niveau.  Sachant cela, la Chine a tenté d’employer les mêmes mesures que les Soviétiques, mais avec des moyens inférieurs. Deuxièmement, Mao a collectivisé les terres en 2 ans, alors que l’URSS avait collectivisé les terres en plusieurs décennies.  En somme, l’ambition du programme maoiste a handicapé la révolution.

Dans la section 2, de Bary a inscrit un discours dans lequel Mao, a traité de l’unité des Chinois.  Il y a par contre mentionné toutes les classes de population présentes en Chine et les contradictions de classes.  On y mentionne la classe ouvrière, la paysannerie, l’intelligentsia, la bourgeoisie. On y parle des contradictions entre les intérêts de l’état, de la collectivité et des individus; des dirigeants et des dirigés. Mao traite ce point comme une des forces de son pays, créant un environnement favorable à la discussion, mais la section 3 témoigne du contraire.

Le témoignage d’un journaliste analyse la mauvaise relation entre les dirigeants et les dirigés : « the relations between the Party and the masses have been tense ». Un professeur s’est plaint des privilèges excessifs des membres du parti, alors qu’un gérant d’usine a dit qu’il n’était impressionné par le modèle soviétique dans les usines. D’autres critiques plus fortes, telles que celle de l’historien Wu Han, dans la pièce « Hai Rui Dismissed from Office », appuient la thèse que cette diversité de classe n’était pas toujours un avantage à la progression de la révolution.  La solution, ensuite à cette résistance dans la population était la Révolution culturelle coercitive de 1966. Grâce aux 16 points, le parti a pu exprimer les mesures qu’il désirait prendre pour unir tous les Chinois.  Cette révolution culturelle est la solution de Mao qui a fait en sorte que la révolution a connu du succès.  En somme, l’évolution de la révolution peut être expliquée par : Ambition-opposition-coercition.

De Bary a donc suivi la trame chronologique dans son article, rendant la lecture et la compréhension moins ardue dans une logique pédagogique comme la nôtre, malgré la richesse du sujet et la multitude d’acteurs et d’événements présentés. 

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