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2016/01/18

Liu Shipei "Textbook on Ethics"

Billet de Benoît Lacombe

Liu Shipei "Textbook on Ethics," Contemporary Chinese Thought 31.1

Liu Shipei, né le 2 mai 1884 et mort le 20 décembre 1919 d’une pneumonie, est issu d’une famille de grands lettrés, qui ont servi sous les Qing plus de quatre générations. Après avoir échoué les examens du dernier niveau en 1902, il rencontre des révolutionnaires à Shanghai et c’est durant cette période qu’il écrit des textes qui ont pour but de chasser les Mandchous hors de Chine et restaurer le pays par les textes classiques précédents de Confucius. Ensuite, il doit s’exiler au Japon à cause de ses vues à l’encontre du gouvernement. Il se radicalise et se rapproche de l’anarchisme et publie sur le sujet jusqu’en 1909, où il retourne en Chine. Après la révolution, il est nommé à l’assemblée nationale en 1915 et se prononce en faveur de la nomination de Yuan Shikai comme empereur. Suite à la mort de ce dernier, il déménage à Tianjin où il demeurera jusqu’à sa mort.

Son  « Textbook on Ethics, » effectue un rapprochement entre la pensée chinoise classique et les nouvelles idées que les Occidentaux ont véhiculées en Chine avec eux. L’intention de Liu est peu voilée, les principes philosophiques du chinois classique sont simplement réinterprétés selon le sens plus « moderne » que Liu Shipei désire faire ressortir. Par exemple, on aborde dans le premier chapitre « On the Dividing Line Between Rights and Duties » les différents principes des doctrines classiques qu’il associe aux droits et aux devoirs tout en critiquant à la fin le fait que les doctrines chinoises ne mettent pas les 2 en relations et ne font que promouvoir que l’un ou l’autre et que ce ne sont donc pas de bons exemples d’éthiques. Le second chapitre « On Good-Knowing » fait la promotion que la sagesse vue par les anciens maitres était accessible même aux plus pauvres et que le statut des gens n’était donc pas une excuse pour rester hors des questions qui les entourent et le questionnement intérieur avant encore une fois de faire un lien avec l’Occident par Rousseau et la doctrine des droits naturels. Finalement son dernier chapitre : « On Righteousness » associe la pensée chinoise, au terme de liberté à l’occidental : Freedom of thought and freedom of action-these are definitely an  individual's rights. Freedom is what Zhuangzi meant by "let it be, leave it".

Les rapprochements effectués par Liu ne sont pas les premiers efforts de ce genre à tenter de lier la pensée chinoise antique avec les nouvelles idées occidentales durant cette époque trouble de la fin du 19e et du début du 20e siècle. Liang Qichao avait déjà tenté auparavant de dynamiser le confucianisme et de le rapprocher principes occidentaux. Par contre, les exemples de Liu sont peu expliqués, très simplistes, et de mon point de vue, peu convaincants.

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