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2015/03/30

Rigid Stability

Texte de Martin Robert

Jianrong, Yu. « Rigid Stability ». Contemporary Chinese Thought, 46 (1), 2014, p. 72-84.

L'article s'intitulant "Rigid Stability" relate une lecture donnée à Yanshan où Yu Jianrong, professeur invité, décrit la stabilité rigide en Chine. Pour Yu Jianrong, le contexte social chinois se décrit par la préposition suivante : " une stabilité rigide". Cette lecture établit le cadre théorique dans lequel Yu Jianrong présente la société chinoise. Il définit deux types de paradigme académique décrivant la situation interne de la chine soit: la chine est dans un état de crise depuis la crise financière de 2008, mettant à nu les divers problèmes de la Chine ; soit qu'il a plusieurs problèmes qui composent la stabilité sociale chinoise, cependant, la Chine demeure une société stable et active, pouvant même servir de modèle pour les pays en voie de développement. Par contre, ses idées si duels ne font que commentait sur une réalité bien différente de ses opinions subjectives). Il prétend alors pouvoir décrire objectivement l'état actuellement des choses pour comprendre la stabilité rigide. Yu Jianrong propose ainsi des solutions à l'état chinois.

Pour Yu Jianrong, l'état chinois est fondamentalement stable, aucun mouvement ne peut avoir un impact sur l'ordre social chinois. Il identifie trois types d'incidents pouvant perturber l'ordre social, les manifestations pour la défense des droits des travailleurs et des paysans, des mouvements organisés pour défouler les frustrations sociales et des émeutes sporadiques.  Pour Yu Jianrong, les demandes des organisations de défense des droits sont principalement liées à l'incapacité des paysans et des citadins à protéger leurs terres ou leurs habitations. Pour lui, c'est une question d'intérêt, plutôt qu'une critique du pouvoir. Ainsi, il tend à désamorcer la symbolique réfractaire que le PCC tend à accorder à ces mouvements. Contrairement aux mentalités occidentales, les Chinois sont bien plus conscients du pouvoir que de leur droit. Cette différence est clé pour comprendre les mauvaises conceptions que portent les intellectuels occidentaux à l'égard de la Chine. Par contre, l’habitude du gouvernement chinois à agir avec force devant tout signe de contestation contribue à supporter cette vision pessimiste du pouvoir chinois. 

La prépondérance des mouvements en défense du droit montre bien, selon Yu Jianrong, que les revendications populaires réclament une garantie des intérêts particuliers. Les citadins et les paysans ont la même peur, celle de voir les lois contournées et se retrouver sans rien. Tous ses groupes sont isolés et ne posent sous aucune forme une menace à la stabilité de l'état chinois. La stabilité de la Chine est avant tout politique. Le PCC s'abroge le monopole du pouvoir et sécurisée ce monopole par la force au moindre signe de dissension. Cette stabilité est garantie par une application coercitive du pouvoir en Chine, qui elle peut, à terme, porter ses risques. Le gouvernement joue un jeu dangereux en jonglant entre des objectifs du droit promus par l’état et les actions hors du cadre légal pris par celle-ci. Pour Yu Jianrong, ses caractéristiques du pouvoir chinois entament sa légitimité. Il cite l’inefficacité du  système des pétitions comme une menace pour la stabilité et la légitimité de l'état.  

Cette stabilité rigide doit devenir résiliente, donc, beaucoup plus forte. Pour ce faire, Yu Jianrong indique quatre changements primordiaux: un, l’établissement d'un système équitable de distribution social, deux, la transformation des mécanismes de répression, trois, la décentralisation du pouvoir politique et, quatre, l'établissement d'un état de droit grâce à de profondes réformes légale.  Pour lui, la distribution sociale doit se faire en prenant compte des intérêts des divers groupes pour adéquatement garantir les intérêts de tous les membres de la société. L'établissement d'autorité locale permettrait à terme de donner un rôle actif aux Chinois dans l'élaboration d'un gouvernement local proche de leur intérêt, en contraste avec les institutions nationales et provinciales, dirigées par des fonctionnaires. Les réformes légales sont pour lui d'une grande importance, mais il s'en sert pour montrer le lien fort du  problème avec la corruption de l'état chinois. Ici, les réformes judiciaires permettraient de s'attaquer à la corruption au sein du gouvernement et de minimiser les décisions arbitraires pouvant être prises par les fonctionnaires.  
Pour l'auteur, les moyens d'appliquer ses transformations à la Chine lui portent une énigme qu'il ne peut pas répondre. Il ne croit pas à la révolution et ils ne voient pas l'intérêt direct qu'aurait le PCC à appliquer ses réformes.

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