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2015/03/15

Les courants anticapitalistes en Chine

Texte de Hibo Moussa

Zhang Shuangli, « Les courants anticapitalistes en Chine le point de vue d’une philosophique », Actuel Marx2/2012 (no 52), p.179-192, [en ligne], <www.cairn.info/revue-actuel-marx-2012-2-page-179.htm.>

Ce texte intitulé « Les courants anticapitalistes en Chine le point de vue d’une philosophique » est un entretien du Professeur Zhang Shangli fait par l’économiste Gérard Duménil. Ce dernier expose les différents courants des intellectuels en Chine à l’aide de l’expertise de Shuangli Zhang. Or, il ne s’agit pas seulement d’une énumération. À travers ces questions, Gérard Duménil guide son interlocutrice à les définir et à donner leur implication dans les problèmes actuels de la Chine. Avant de rentrer dans l’analyse du texte, il serait intéressant d’identifier l’auteur et le philosophe qu’il interroge.
Il faut savoir que le domaine d’activité de Gérard Duménil est l’économie dans un cadre historique et politique et s’intéresse à l’œuvre de Marx. Il était le directeur de recherche au CNRS (Centre national de la recherche scientifique) jusqu’en 2007. Son intérêt pour Marx, le concept de loi économique dans le capital l’a poussé à travailler avec de nombreux spécialistes à travers le monde tels que Dominique Levy et ici, avec Shuangli Zhang. Son expertise et ses connaissances sur le sujet sont reflétées dans ses questions. Cette dernière, la philosophe Shuangli Zhang, qui a un doctorat en philosophie occidentale est un professeur associé de philosophie à l’université de Fudan à Shanghai. Son domaine d’activité est l’histoire de la philosophie occidentale, la théorie critique et ainsi que la philosophie marxiste. Elle a publiée plusieurs textes à propos de la Chine et elle est co-auteur de deux livres intitulés « The Theology of liberation » et « Phenomenology of Modernity ». Suite à cette présentation de l’auteur, il sera question d’étudier le texte.


Gérard Duménil demande à Shuangli Zhang d’expliquer les courants intellectuels qui sont présent en Chine. Selon Shuangli Zhang il y a cinq groupes important de mouvements intellectuels qui sont « les Libéraux, la Vieille Gauche, la Nouvelle Gauche, les Néomaoïste et les Conservateurs culturels ».  Elle explique d’abord la définition du terme « Vielle Gauche » dont les intellectuels sont considérés comme étant « totalement déconnecté des problèmes véritables » et comme des rescapés du passé aux yeux de la population chinoise. Shuangli Zhang donne la définition du « Mouvement des Nouvelles Lumières » qui est décrit comme étant la continuité normal du Mouvement de la Nouvelle culture de la période de Sun Yatsen. D’ailleurs, celle-ci souligne que la Nouvelle Gauche ainsi que les Libéraux se considèrent les héritiers de ce mouvement qui date des années 1980. Par ailleurs, Shuangli Zhang expose l’exemple du village de Chongqing. Cet exemple est intéressant puisqu’il reflète la mixité des courants qui se passe aujourd’hui. En effet, le dirigeant, Bo Xilai, avait appliqué les principes de la Nouvelle Gauche sur le plan économique malgré qu’il soit un partisan des idées maoïstes.

Le texte est intéressant car le fait qu’il s’agit d’une interview cela rend plus facile la lecture ainsi que sa compréhension. D’ailleurs, cette facilité fait en sorte que le texte de Gérard Duménil peut être lu non pas seulement par des spécialistes du sujet mais aussi toutes personnes intéressées de s’informer sur les différents mouvements anticapitalistes de Chine. De plus, les explications sont bien claires avec des définitions précises. En effet, Shuangli Zhang fait souvent un retour en arrière, pour préciser le contexte socio-historique de chaque courant avant de préciser son envergure et son implication sur le plan actuel. De plus, on voit clairement que le débat concernant le problème de la tradition en Chine est aussi présent dans cet article. 

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