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2015/03/23

Citizen Ai : Warrior, Jester and Middleman.

Texte de Vincent St-Onge

Citizen Ai : Warrior, Jester and Middleman.

William Callahan enseigne les relations internationales au London School of Economics.  Il est l’auteur de plusieurs livres et articles concernant la situation politique et économique de la Chine.  
Dans le texte Citizen Ai : Warrior, Jester and Middleman, Callahan dresse un portrait d’Ai Weiwei en trois aspects. Le premier fait état de sa campagne pour les droits de l’homme en Chine, le deuxième le compare à un fou du roi en Europe pré-moderne et le troisième montre comment les actions d’Ai Weiwei permettent aux occidentaux de mieux comprendre la dynamique politique chinoise.  L’ironie est un terme récurrent dans ce texte, car c’est ce qui lie les trois aspects présentés par l’auteur.  Les buts visés par l’auteur sont explicitement présentés dans le texte : montrer le mélange particulier d’art et de politique dans les travaux d’Ai Weiwei et comment les actions d’Ai font intimement partie d’un mouvement d’intellectuels visant à construire la société civile en Chine.  

Pour le premier aspect, l’auteur représente Ai comme un guerrier héroïque.  Ai Weiwei est célèbre pour dépasser les frontières entre la politique et l’art.  Il atteint autant la population artistique que non artistique.  Ai dit que la République Populaire de Chine est un état autoritaire corrompu et que la liberté d’expression doit être accordée au peuple.  Il voit le côté dictatorial de la Chine comme le problème majeur du pays.  Il est un dissident engagé pour nuire au système en place.  Il fait passer ses messages par Internet en contournant la censure du gouvernement.  Il se voit comme un individu combattant l’oppression pour le bien du peuple chinois.  Pour en venir à ses fins, Ai suit les méthodes énoncées par Sunzi dans le livre The Art of War.  Il utilise la guerre psychologique et utilise la force de l’état contre lui-même.  Il utilise de l’ironie pour faire mal paraitre le gouvernement.  



Ai se moque du gouvernement au même point que le faisait un fou du roi.  Le fou du roi parlait ouvertement au roi et lui disait les vraies affaires, mais en ajoutant une touche d’ironie pour faire bien passer son discours.  L’auteur présente une déclaration de Mao qui dit que la révolution n’est pas un Tea Party.  Ai se moque de cette déclaration en invitant souvent des gens à des party pour contrevenir au gouvernement.  L’auteur présente un exemple d’un moment où Ai a invité la population à un party dans un studio qu’il venait de faire construire, mais que le gouvernement voulait immédiatement détruire.  Ai a été arrêté suite à cette fête pour l’empêcher de participer à ses propres fêtes.  Ai teste la tolérance du gouvernement dans ses propos sur internet et c’est pour cela qu’il est perçu, quelques fois, comme un clown ou un monsieur je-sais-tout (d’où la référence au fou du roi).  Ai n’a pas peur d’être arrêté suite à ses protestations.  

Dans la troisième partie, l’auteur présente un Ai Weiwei plus jeune dans les années 89 et 90 alors qu’il jouait un rôle d’intermédiaire entre les artistes chinois et les occidentaux.  Il a vécu à New York dans les années 80 pour aider les cinéastes chinois aux États-Unis et dans les années 90 il est revenu en Chine où il préparait les artistes chinois à faire le saut aux États-Unis.  Le contraire était présent aussi, les artiste occidentaux qui venaient en Chine passait par le studio d’Ai où ils étaient introduits à la scène artistique chinoise.  Cette partie du texte ne présente pas Ai Weiwei comme un farouche opposant au système politique chinois, mais comme il lui est arrivé de travaillé étroitement avec l’État.  Il est le cerveau derrière le stade « Brid’s Nest » construit pour les Jeux Olympiques de Beijing en 2008.  

L’auteur se permet même d’insérer une autre dimension de la personne d’Ai Weiwei dans sa conclusion.  Cette partie du texte s’intitulant « Citizen Ai » regroupe les trois autres aspects dans un seul.  Ai se bat pour la liberté d’expression et contre la corruption de l’État, il joue des tours et se moque du gouvernement, mais travaille aussi avec ce même gouvernement pour certains projets.  

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