Cliquez ici pour retourner au site web du cours

2015/02/22

Can Liberalism Take Root in China?

Texte de Martin Robert

Xin, Liu (2003). "Can Liberalism Take Root in China?" Contemporary Chinese Thought 34 (3):68-97.

Liu Xin propose dans son texte « Can Liberalism Take Root in China? » une autre vision du libéralisme, afin de l’adapter au monde chinois actuel. Pour l’auteur, il a deux tangentes à l’histoire chinoise, la première étant que la civilisation chinoise a toujours été plus avancée que celle des conquérants barbares et, la deuxième, étant que le syncrétisme, issu d'un pragmatisme chinois, a toujours permis à la Chine d'absorber des techniques et des idées des autres cultures. 

Le marxisme a pris racine en Chine, plutôt que le libéralisme, puisqu’il répondait mieux aux problèmes de la Chine tels que perçus par celle-ci. Le Marxisme permettait de coopter les forces nationales et de mettre le blâme de la faiblesse de la Chine sur le capitalisme et l’impérialisme extérieur. Cela encouragea alors le rejet du libéralisme, souvent associé au capitalisme. 

À la suite des désastres de la révolution culturelle, l’état en quête de soutien n’a eu d’autres choix que de se lancer dans des politiques de recouvrement économique, mettant de côté la recherche de l’équité pour se concentrer sur la création de richesse. Le recouvrement de la Chine a une valeur symbolique importante pour un peuple marquée par les longues périodes d’humiliation. Cela légitime le gouvernement chinois, malgré les contradictions idéologiques qu’il opère. 

Certaines évolutions de la Chine ont aussi permis aux libéralismes de se répandre plus aisément en Chine. L’auteur explique que la révolution culturelle a détruit le collectivisme, menant les esprits à embrasser l’individualisme, tout en détruisant l’adhésion aux valeurs traditionnelles chinoises. Pour lui, la politique de l’enfant unique contribue aux développements de l’égocentrisme dans la société. Sans compter qu’avec la faillite de l’état socialiste, les Chinois associent la pauvreté aux socialismes et la richesse au capitalisme, favorisant grandement l’adhésion au politique économique du gouvernement. 

Liu Xin est sensible aux critiques de la « New Left » et des libéraux conservateurs, sans adhérer au dogme qu’il s’impose. Il expose les biens faits et les limites de ses courants de pensée en trouvant un terrain d’entente entre les deux. L'auteur propose l'adhésion à un libéralisme porté vers la recherche de l’égalité, contrairement au libéralisme promouvant la poursuite de l’intérêt personnel. Il présente ainsi le libéralisme de John Rawls qu’il oppose au libéralisme conservateur proposé par Hayek. L’auteur entend synthétiser les idées des deux idéologies pour permettre la poursuite de la lancée économique de la Chine, sans perdre vu de l’équité sociale. Il définit alors les idées de Rawls  comme un courant libéralisme-socialisme. 

Liu Xin se prononce comme un défenseur des droits individuels et de l’équité sociale, en profitant des forces du libéralisme et du socialisme pour arriver à balancer la croissance économique et l’équité sociale. Pour réengager la Chine sur la voie du succès, il fait un appel à l’incorporation des diverses valeurs et principes extérieurs qui pourraient être bénéfiques pour la Chine. Comme les intellectuels des années 20, il veut outiller les connaissances de l’ouest pour renforcer la Chine.  

No comments:

Post a Comment

Note: Only a member of this blog may post a comment.